L'enquête sur le moral des professeurs du second degré, intitulée " Y a-t-il un malaise enseignant ? " dresse un tableau peu reluisant du moral des agrégés, autrefois aristocratie enseignante du secondaire, et qui se trouvent mis à bas de leur piédestal. Réalisée par la Société des agrégés (8 000 adhérents sur environ 45 000 agrégés en France) qui l'a mise en ligne, vendredi 21 mai, sur son site, elle repose sur les témoignages de plus de 400 de ses adhérents qui ont répondu à son questionnaire. Mais beaucoup de questionnaires retournés étaient inutilisables, car incomplets par crainte de représailles. Ce qui en dit long sur le moral des agrégés.
Selon www.lemonde.fr Les agrégés n'on plus le moral
Première raison du "malaise" : le manque de reconnaissance dans l'exercice de leur métier, ressenti par 81,2 % des sondés qui se trouvent niés dans leur posture d'intellectuels. Les agrégés seraient une caste de "fainéants"(quinze heures de cours par semaine contre dix-huit heures pour un professeur non agrégé) attachée à ses privilèges. "Faux !", répond la Société des agrégés, qui dénonce ces " poncifs "en montrant que ses adhérents sont aussi touchés par la crise qui traverse l'enseignement. Deuxième raison : l'écart entre une formation très pointue et ce qu'il leur est souvent demandé sur le terrain. Un écart qui s'apparente à un véritable double gâchis, d'abord de temps et de coût investis lors de leurs études, puis de connaissances et de compétences non employées. Etudiants de haut niveau, ils se sont astreints à passer un concours très difficile à décrocher et permettant, à priori (décret 72-580 du 4 juillet 1972, modifié par le décret 2007-1295 du 31 août 2007), d'enseigner en cycle terminal de lycée, classes préparatoires et enseignement supérieur. Après l'agrégation, certains ont encore passé un DEA ou un doctorat. On comprend alors leur déconvenue lorsqu'ils se retrouvent en collège… qui plus est comme enseignants" titulaires affectés sur zone de remplacement " (TZR), obligés de courir d'un établissement à l'autre plusieurs fois par semaine, au gré des remplacements.
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