L'école n'arrive pas à
délier les langues
Article publié le 10 Février 2010 Par Luc Cédelle
Extrait :
Sur les langues
étrangères, notre système scolaire patine. Un chiffre résume l'état des lieux :
les résultats 2008 du TOEFL ( Test of english as a foreign language, examen
exigé par les universités anglo-saxonnes à l'inscription d'un non-anglophone).
Les étudiants français n'apparaissent qu'au 69e rang mondial sur un classement
de 109 pays, ex aequo avec la Bulgarie, la Biélorussie et la Lettonie. Ce n'est
pas le niveau de nos professeurs qui est en cause, mais notre modèle
d'enseignement. Comment apprend-on une langue ? Les polyglottes ont leur
réponse : rapidement, intensément et en immersion, c'est-à-dire en utilisant la
langue d'apprentissage pour agir et interagir.
La
formation des maîtres fait figure de mauvais élève
Article publié le 10 Février 2010 Par Benoît Floc'h
Extrait :
L'apprentissage
des langues se généralise en primaire. Seul bémol, le niveau des enseignants.
Si l'on s'en tient aux chiffres, les langues vivantes sont bien présentes en
primaire. Moins de dix ans après le début de la généralisation de cet apprentissage,
91 % des professeurs des écoles assurent leur enseignement et 100 % des élèves
en bénéficient en CE2, CM1 et CM2. En CE1, ils sont 72 %, et 31 % en CP. Mais
le ministère de l'éducation nationale le promet : à la rentrée 2010, la
généralisation sera achevée. Tous les écoliers du pays apprendont donc des
langues étrangères en primaire, à raison de 250 heures sur cinq ans.
Les séjours longs à
l'étranger pendant l'année scolaire ont le vent en poupe
Article publié le 10 Février 2010 Par Maryline Baumard et Christian Bonrepaux
Extrait :
Très favorable à
l'apprentissage d'une langue, cette pratique possible dès le collège reste
marginale et pas toujours bien vue des enseignants. Trois mois, six mois ou un
an. Les séjours à l'étranger s'étirent peu à peu, perçus par les familles comme
la seule façon d'apprendre une autre langue. Ce sont déjà 12 % des jeunes qui,
aux dires de l'Office national de garantie des séjours et stages linguistiques,
optent pour plusieurs mois. Faut-il attendre l'enseignement supérieur ou
anticiper durant le lycée ? Sachant que l'année de rupture entre le secondaire
et le supérieur est impossible pour tous ceux qui veulent entrer en classe
préparatoire. Hugo Siaux-Facchin a 18 ans.
Mieux
former l'enseignant pour améliorer le niveau de l'élève
Article publié le 10 Février 2010
Extrait :
L'éducation
nationale aurait tort de ne pas écouter les conseils, même venant du privé.
Natanaël Wright, patron de Wall Street Institute, centre de formation en
anglais YIl faut faire des classes de niveau pour que tout le monde progresse.
Ensuite, il faut développer un Erasmus des enseignants qui permette d'avoir
plus de profs de langue maternelle anglaise. A ces deux évolutions vient s'ajouter
une troisième, plus impopulaire mais incontournable : le multimédia en classe.
Chaque élève travaille à son niveau. Il se teste, il répète. Il ose. Une fois
cette étape franchie, l'élève osera parler, et le prof sera irremplaçable.
La
finalité des disciplines conditionne leur apprentissage
Article publié le 10 Février 2010 Par Marc Dupuis
Extrait :
Une langue,
savoir qui se pratique, ne s'assimile pas comme un théorème, savoir qui
s'énonce. Comme toute acquisition de nouveau savoir, étudier une langue
étrangère demande un effort de concentration, de réflexion et de mémorisation.
Mais les langues étant des objets de communication, elles nécessitent des
qualités et des capacités qui ne sont pas obligatoirement requises dans d'autres
champs d'études. « L'apprentissage d'une langue étrangère se différencie de
celui des autres disciplines », observe Daniel Gaonac'h, psycholinguiste,
professeur à l'université de Poitiers.
L'enseignant
de demain sera un « cyber-prof »
Article publié le 10 Février 2010 Par C. Bo.
Extrait :
Tableau
numérique, clé USB, lecteur MP3... la future trousse du professeur de langue.
Un premier coup d'oeil dans l'espace langue de l'IUFM de Paris suffit pour
évaluer l'importance prise par les technologies de l'information et de la
communication pour l'éducation (TICE) dans la formation des futurs professeurs
à l'enseignement des langues étrangères : les salles sont pleines
d'ordinateurs. Responsable de l'espace, Muriel Grosbois explique : « Nous
utilisons les TICE comme outil de pratique ou de perfectionnement avec les
professeurs des écoles stagiaires qui devront enseigner une langue sans l'avoir
étudiée à l'université. Les futurs professeurs du secondaire, eux, n'ont pas de
problème de connaissance.
Le
numérique admis à l'oral
Article publié le 10 Février 2010 Par C. Bo.
Extrait :
Personne ne le
conteste : les nouvelles technologies permettent d'améliorer l'expression
orale, point faible de l'enseignement des langues. Peu de professeurs utilisent
pourtant ces outils. Les jeunes ne se séparent jamais des écouteurs de leurs
MP3 greffés aux oreilles. Les professeurs de langues ont vite perçu le bénéfice
qu'ils pouvaient en tirer pour faire travailler l'oral. En lieu et place du
rap, r'n'b ou heavy metal, ils enregistrent, sur des baladeurs prêtés aux
élèves, des fichiers audiovisuels qui permettent l'imprégnation dans la langue
étudiée.
Un « bain
linguistique » dès la rentrée au lycée
Article publié le 10 Février 2010 Par B. F.
Extrait :
Un établissement
de Chartres organise pour ses élèves une semaine intensive de cours. Ça relève
un peu de la méthode Coué. Puisque les élèves qui sortent du collège sont mal à
l'aise en langues vivantes, le lycée Fulbert à Chartres (Eure-et-Loir) leur
propose, dès leur arrivée en 2de, un « bain linguistique ». L'idée ? Les
conduire vers le grand bassin du lycée, mais en « eau douce ». Depuis trois
ans, les 320 néolycéens sont accueillis par une semaine intensive de langues.
Répartis, sans critères particuliers, en seize groupes (pour être moins
nombreux qu'en classe), ils pratiquent les langues vivantes « de différentes
manières », explique Jean-Luc Palluau, le proviseur.