Lorsqu’il a présenté le projet de loi 104, le gouvernement du Parti Québécois a indiqué que son intention était d’empêcher les parents allophones ou francophones d’envoyer leur enfant dans une école « passerelle » de langue anglaise pendant un an, dans le but de faire passer cet enfant, ainsi que ses frères et soeurs, dans le système des écoles publiques de langue anglaise. Sur cette question, le gouvernement du Québec a été victorieux : la Cour suprême a clairement statué que les écoles passerelles ne devraient pas exister.
Mais, en fait, la loi 104 a fait beaucoup plus, en retirant le seul moyen, modeste mais tout de même important, pour les écoles de langue anglaise — et, pourrait-on soutenir, pour la collectivité anglophone du Québec — de recruter de nouveaux membres parmi les personnes qui légitimement sont plus acquises à, et associées à, l’éducation en anglais. Si elle n’avait pas été contestée, la loi 104 aurait eu pour effet, au fil de plusieurs générations, de réduire le nombre de personnes se qualifiant pour fréquenter une école de langue anglaise et de faire passer ce nombre sous la barre minimale nécessaire pour conserver des écoles rayonnantes et créatives.
via www.vigile.net
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